• Des origines de la naturopathie

    à nos jours

     

  • Aux origines

    Une approche du soin millénaire

    Des racines communes avec les grades médecines ancestrales du Monde

    Les racines historiques de la naturopathie prennent naissance au creuset des médecines ancestrales du monde, dont les pratiques sont dites traditionnelles : un fil rouge relie les mêmes conceptions de la santé et ses interrelations avec la Nature et l’hygiène de vie, que ce soit en Inde (Médecine Ayurvédique), en Chine (Médecine Traditionnelle Chinoise), au Moyen Orient (Médecine Unani), et plus loin encore, en Mésopotamie (Médecine Sumérienne).

     

    La profession reconnaît toutefois ses sources les plus riches et complètes dans l’œuvre d’Hippocrate de Cos, un corpus d’enseignements qui fit sortir la médecine de son passé magique, pour lui apporter les bases d’un art et d’une science liées à l’observation des êtres en santé ou malades, ainsi qu’au respect des lois naturelles, pour réaliser une méthodologie préscientifique.

    L'essor en Occident

    C’est près de 2.300 ans plus tard qu’émergèrent les premiers hygiénistes, en Europe et aux États-Unis. Médecins ou non, ils étudièrent et promurent les principes, les techniques et les cures d’une nouvelle « médecine naturelle », fondée sur des habitudes de vie saine et simple : bien se nourrir, bien dormir, cultiver les exercices physiques et respiratoires, l’ensoleillement raisonné, les bienfaits de l’eau, de l’argile, des massages, etc.

     

    Parmi ces promoteurs de l’hygiène de vie saine, à New York au tout début du XX° siècle, c’est un ostéopathe qui baptisa la nouvelle discipline Naturopathy, mot issu de l’anglais Nature et Path (le chemin, le sentier de la Nature). Il se nommait Benedict Lust et s’était largement inspiré des cures de l’allemand Sébastien Kneipp. Plus de 20 écoles se répandirent alors aux États-Unis en quelques années, avant que la grande crise de 1929 pose d’autres priorités au gouvernement…

     

    Dans les années 1940, on doit à Pierre-Valentin Marchesseau d’avoir synthétisé quasiment tous les enseignements précédents, construit les trois cures principales, et hiérarchisé les dix techniques propres à la profession. Son enseignement s’est répandu rapidement dans les autres nations francophones ainsi que dans les pays latins ; il est encore considéré comme le père historique de la naturopathie française.

  • La naturopathie se structure

    Définition, principes et courants

    Une définition

    La naturopathie est une discipline qui vise à la conservation, l’optimisation et la restauration du bien-être et de la vitalité par des moyens exclusivement naturels, dans le respect de la physiologie.

    Le naturopathe fait la promotion de la santé via des bilans de terrain, cures, techniques et réformes individualisées des habitudes de vie, en intégrant toutes les dimensions de la personne humaine, ainsi que ses interactions avec l’environnement.

    Éducateur de santé, il est généraliste de la prévention et s’implique aussi comme acteur complémentaire au sein de la médecine intégrative.

     

    Il apparaît ici clairement que la Naturopathie n’est donc ni une médecine alternative, ni douce, ni parallèle, et ses professionnels ne sont ni médecins (ou très rarement) ni guérisseurs. Le droit Européen classe la naturopathie dans les Médecines Complémentaires.

    Le professionnel ne pose aucun diagnostic de maladie, car ce n’est ni son objectif ni son droit en France ; de même il ne vise à supprimer aucun symptôme. Les principes qui suivent vont clarifier ce point important.

    7 principes

    Les 7 principes fondamentaux permettent à l’épistémologie d’affirmer la cohérence et la richesse de la discipline, principes communs à toutes les écoles de Naturopathie dans le monde :

    • Tout d’abord, ne pas nuire (primum non nocere)

    • Accompagner le pouvoir de guérison de la nature (vis medicatrix naturae)

    • Explorer la cause (tolle causam)

    • Considérer la personne entière (tolle totum)

    • Enseigner, instruire (docere)

    • Prévenir les maladies et promouvoir la santé, le bien-être (praevertere)

    • Éliminer les surcharges toxiques ou toxiniques (deinde purgare)

    5 concepts

    Les 5 concepts auxquels la Naturopathie française est particulièrement attachée permettent enfin de poser son identité :

    • ... biologique avec l’humorisme ou science de l’intégrité du milieu intérieur

    • ... philosophique avec le vitalisme ou étude de l’énergie vitale

    • ... méthodologique avec le causalisme (étude de l’origine première des dysfonctions)

    • ... systémique avec l’holisme ou approche de l’humain sur tous ses plans d’existence

    • ... pratique avec l’hygiénisme, ou art de vivre au plus près de la nature et d’optimiser son hygiène de vie quotidienne

     

    Certaines nations proposent des définitions et des pratiques quelque peu différentes en fonction de leur cadre légal et administratif, mais aussi de leur patrimoine culturel.

    On parlera notamment :

    • de naturopathie thérapeutique, pour une part des pays anglosaxons, pratiquée comme une « médecine douce » ;

    • de naturopathie symptomatique ou « allopathisée » dans certains états américains ;

    • de naturopathie paramédicalisée, comme en Roumanie ;

    • de naturopathie partenaire de la médecine intégrative : comme en Inde, en Chine, au Canada anglais, dans 25 états des USA, en Suisse ;

    • de naturopathie totalement interdite, comme en Autriche.

  • Une application ancrée dans la modernité

    Enjeux et rôles du naturopathe aujourd'hui

    A quoi sert un naturopathe ?

    A des questions essentielles et d’actualité, le praticien de santé naturopathe répond et conseille :

    • comment gérer son capital santé sur un mode plus autonome et responsable ?

    • comment développer les clés d’une prévention vraiment efficace et douce ?

    • comment pratiquer un bilan de vitalité et « de terrain » ?

    • comment optimiser sa forme physique, psychique ou mentale ? Ses immunités ? Sa récupération ?

    • comment prendre soin de soi sur tous les plans de l’être ?

    • comment concilier santé de l’individu et santé de la planète ?

    • comment épanouir au mieux le potentiel humain, les ressources et la qualité de la vie, de l’enfance au grand âge ?

    Quels sont ses outils ?

    Pour apporter des éléments de réponse à ces questions, le naturopathe dispose de 10 techniques utilisées en complémentarité.

     

    Trois premières techniques sont dites majeures, car considérées comme nécessaires et suffisante à l’entretien de la santé :

    • le réglage alimentaire ou hygiène nutritionnelle (alimentation hypotoxique, variée, de qualité optimum, cures saisonnières, compléments, etc.) ;

    • la gestion du stress ou hygiène neuropsychique (relaxation, gestion du stress, hygiène relationnelle, relation d’aide, écoute active, etc.) ;

    • les exercices physiques ou hygiène musculaire (gymnastiques douces, culture physique, yoga, stretching, danse, arts martiaux, natation, etc.).

     

    7 techniques dites mineures ou secondaires, viennent souvent compléter les techniques majeures ou suppléer à des difficultés d’application au quotidien :

    • l’hydrologie (utilisation de l’eau chaude, froide, tiède, alternée, locale, générale, interne, externe, douches, bains, thalassothérapie et thermalisme, argiles, etc.) ;

    • les techniques manuelles (massages bien-être non médicaux, de type californien, coréen, Amma, onctions aromatiques, etc.) ;

    • les techniques réflexes (appliquées notamment au pied, à l’oreille, au nez, au dos ; bases de shiatsu, méthodes de Knap, etc.) ;

    • les techniques respiratoires (inspirées du yoga ou des arts martiaux, méthodes de Plent, de Jacquier, ionisation de l’air, etc.) ;

    • les plantes ou phytologie (nutritionnelles, revitalisantes, drainantes, adaptogènes, etc. incluant leur usage sous forme d'huiles essentielles) ;

    • les techniques énergétiques (recours aux différentes formes de magnétisme, aux aimants par exemple) ;

    • les techniques vibratoires (utilisation des couleurs, musiques, etc.).